En classe de 6 ème mon professeur d'histoire géographie nous explique les fuseaux horaires ainsi que la ligne du changement de date et je l'écoute ravie, étonnée. Comment peut on partir d'un pays et arriver avant dans un autre ? Pour la petite fille que j'étais ça relevait de la science fiction et passer cette fameuse ligne du changement de date était inscrite sur ma liste de l'époque des choses à faire dans ma vie. Enfantin certes, symbolique simplement mais aujourd'hui ce 11 septembre 2014 sera le jour le plus long de mon existence.. Repartant de notre escale d'Auckland le 11 à 17 h 30 et arrivant à Santiago le même jour à 11 h 30 nous vivons donc un jeudi de 40 heures et c'est complètement déboussolés que nous mettons les pieds sur le continent américain. Ces premiers jours il nous faudra donc gérer un décalage horaire de 14 h ( par rapport à Nouméa) et pour la première fois dans notre périple ça ne sera pas chose facile.
Santiago capitale et grande ville de presque 6 millions d'habitants nous captive d'abord par l'exotisme de ces images de buildings ayant pour toile de fond les sommets andins recouverts de neige. Mais la cité a un goût de grande mégapole européenne métro, taxi, bus, commerces etc ressemblent à ce que nous connaissons et malgré les quelques palmiers et marchands de rues nous n'y trouvons pas le dépaysement voulu. Avouons quand même que des petits riens pigmentent notre quotidien et nous font nous sentir ailleurs. Dans les commerces la caisse est toujours séparée et il faut souvent y commander et payer avant pour qu'on vous remette un ticket permettant de vous faire servir. Quelques petits malentendus qui font sourire gentiment les chiliens … il suffit de le savoir mais pas toujours facile quand on ne sait pas dénommer l'article que l'on désire !!
Nous logeons au centre ville dans un petit appartement comprenant une cuisine toute équipée ainsi que 2 chambres. Nous devons accueillir le lendemain notre amie Nathalie (de Valence) qui nous accompagnera dans notre voyage pendant 7 semaines mais le hasard change un peu nos plans et retarde son arrivée au surlendemain, son avion étant annulé et repoussé d'une journée. C'est donc le jour de son anniversaire qu'elle arrive et nous allons faire quelques courses pour préparer un bon repas et trinquer à sa nouvelle année. Nous goûtons donc aux vins chiliens qui non rien à envier à nos cépages par contre nous avons beaucoup de mal à trouver un gâteau, la pâtisserie ici ressemble plus aux jouets pour enfants avec force colorants et fioritures et au goût douteux..mais bon anniversaire Nathalie et bienvenue dans le voyage.
Ballades en ville et dans ses nombreux parcs, visite du musée d'art moderne et des beaux arts sont au programme de notre séjour ainsi que récupération... les nuits sont difficiles et Denis surtout n'arrive pas à se remettre du décalage horaire. Quelques siestes et quelques insomnies nocturnes ponctueront ces premiers jours...
De vieux bâtiments côtoient d'immenses tours modernes et beaucoup d'églises se cachent au coin des rues. La plaza de armas, centre névralgique de la ville, est malheureusement en pleine rénovation et de grandes palissades nous obstruent la vue. Mais malgré sa dimension la citée est agréable et ses habitants ont une sympathie particulière pour les français et cette France qui a servi de terre d'accueil pendant la dictature de Pinochet. La fête nationale approche et les commerces, les bureaux ainsi que les rues se parent de drapeaux chilien. L’événement est important et même les véhicules se décorent aux couleurs du pays, nous sentons l'effervescence de la préparation de cette fête où bonne chère et bon vin ainsi que danse sont de mise. Mais ce n'est pas à Santiago que nous fêterons l'indépendance du Chili, ce 18 septembre nous serons à Valparaiso ville d'artistes et aux funiculaires légendaires......mais ça c'est une autre histoire.
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