mardi 24 juin 2014

07/05 – 08/05 : Madrak Vietnam

« Neuf jours dans les hauts plateaux du centre »
Le temps est au beau fixe et la chaleur est de nouveau au rendez vous. Depuis Buon Ma Thuot, nous sommes redescendus en altitude et pour éviter les heures les plus chaudes, nous partons de bon matin pour les 90 km à parcourir jusqu'à Madrak. Le parcours est aisé. Rizières, champs de café et autres cultures ont pour toile de fond les montagnes que nous venons de quitter. La circulation est intense sur cette route qui mène à la côte. Gaz d'échappement et poussière nous obligent à protéger nos yeux et notre visage et malgré un thermomètre au plus haut, nous portons aussi manches longues et mitaines. Nous avons appris pendant ce périple que le soleil est redoutable en moto. Les premiers jours, même la crème solaire n'a pas pu empêcher les brûlures sur les mains et les bras...alors, ingénieusement, Denis s'est fabriqué des mitaines dans une paire de chaussettes, au grand étonnement de notre hôtesse à Lak qui s'interrogeait sur l'utilité des ciseaux qu'on lui avait réclamé. c'est donc comme les vietnamiens que nous circulons désormais....emmitouflés !
Quelques pauses « ca fé sua da » (café au lait glacé) permettent de nous rafraîchir et de reposer nos postérieurs. L'accueil est toujours chaleureux et nous prenons le temps d'admirer le spectacle de la rue... Vélos, scooters, petits camions mais aussi charrettes et motoculteurs circulent avec leurs chargements hétéroclites et insolites. Les écoliers les plus téméraires nous interpellent par de timide hello et de grands rires tandis que des mamans portant de jeunes enfants s'approchent pour que leurs chers bambins nous saluent. Dans ces bourgades de province les touristes sont une denrée rare et nous suscitons curiosité et attention et jamais nous n'avons autant dit bonjour (même pas sur le marché de St Affrique le samedi matin!).
Les Kilomètres défilent et des champs entiers d'une culture que nous ne savons pas identifiés remplacent les rizières...Apercevant des paysans y travaillant, nous stoppons un instant pour savoir de quoi il s'agit .Ce sont en fait des plantations de manioc... ici aussi les regards sont interrogateurs et amusés à la vue de ce drôle d'équipage qui s'arrête pour découvrir leur travail et prendre quelques photos.
Nous arrivons en fin de matinée à Madrak sous une chaleur étouffante, traversant et retraversant la bourgade à la recherche d'une « nhà nghi » (pension) mais sans résultat. Le doute s'installe... et si dans cette petite ville que même Google map ne sait pas retrouver, nous ne pouvions loger ! L'arrêt s'impose, le temps de se rafraîchir et de réfléchir. Comme toujours, l'accueil est charmant et attentionné. Notre hôtesse nous offre du thé en attendant notre traditionnel café, s'installe avec nous observant nos moindres gestes et entame la conversation. Dictionnaire et mimiques permettent de communiquer et nous comprenons qu'elle nous montrera où se situe la seule pension de Madrak. Son mari nous rejoint et nous passons quelques heures à boire du thé et à nous découvrir mutuellement. Nos âges, nos métiers, les enfants, la pilosité de Denis et le tabagisme féminin ( très peu de femmes fument au Vietnam)...tout y passe et nous passons un agréable moment avant de rejoindre notre hôtel en se promettant de se retrouver le soir même.
L'après midi est consacré à la découverte de la campagne environnante...au hasard des chemins nous errons entre rizières, palmiers, bananiers et champs de café . La vie y est paisible et le décor charmant et vallonné. Là aussi c'est un véritable feu d'artifice de vert ! Les gens s'activent aux champs tandis que le bétail et la basse cour se promènent librement.Nous traversons quelques villages d'ethnie mnong mais ici pas de port du costume traditionnel, seules des maisons en bois, basses et très longues ,témoignent de leur origine. Dans notre vagabondage, nous arrivons aux pieds des montagnes mais il faut se rendre à l'évidence la route s'arrête là et seulement quelques chemins de terre mènent aux habitations perdues dans les rizières. Ah que la campagne est belle! nous en oublions la pollution et le bruit des grandes routes et respirons à plein poumons. Cependant nous rebroussons chemin, sans carte et sans indication des noms des villages il ne faudrait pas que l'on se perde et le soir ne va pas tarder à tomber.

Après un bon repas dans une gargote locale, nous rejoignons nos amis cafetiers pour un dernier verre. Ils ne sont pas seuls et des voisines sont aussi de la partie. Encore de nombreux verres de thé et des rires !! La maîtresse de maison n’emmène voir les photos de son mariage et de ses enfants affichés au mur tandis que notre dictionnaire passe de main en main , chacun cherchant le mot adéquat à une communication primaire, certes, mais sympathique. Quelques photos souvenirs pour immortaliser cette rencontre et nous allons nous couchés fatigués... mais heureux. Demain nous viendrons prendre notre café ici avant de partir pour Ninh Hoa et retrouver la côte.




















Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire