Sihanoukville sera notre dernière étape au Cambodge. Ville
balnéaire, nous espérons y fuir la chaleur et profiter de nos dix
derniers jours pour nous reposer sans transport et poussière.
La route de Phnom Penh à Sihanoukville est la meilleure du
pays....et aussi la plus dangereuse. Ressemblant à une vraie
nationale, les bus, camions et 4x4 y roulent à vive allure mais n'y
respectent pas plus le code de la route et les consignes de sécurité.
Et c'est par une grosse frayeur que nous allons commencé le
voyage.L'incident n' eu pour conséquence que la casse du rétroviseur
droit, quelques cris au moment du choc et une grosse peur ( en tous
cas pour moi, Lucas s'étant à peine réveillé). La chance était
avec nous.....Pas de véhicule en face!
Après 5 heures de bus , nous arrivons en début d'après midi à
Sihanoukville. Entourée de nombreuses plages, la ville est la
station balnéaire la plus en vogue du pays où de nombreux
cambodgiens viennent aussi profiter des bienfaits de la mer ( surtout
le week-end).
Ici le mot d'ordre est farniente...et le premier objectif fut de
trouver un logement agréable et calme. C'est ainsi qu'au deuxième
jour, nous dénichons des bungalows en bois avec terrasse perchés
sur un promontoire entouré d'arbres et de verdure. Un petit escalier
nous menant en contrebas à la plage assez peu fréquentée et propre
de « Otres Beach ». Situé à son extrémité et la haute
saison se finissant, notre « chez nous » est un havre de
paix. Un peu éloigné du centre ville nous louons un scooter pour
nos différents déplacements et pour pouvoir éviter les bars
restaurants de bord de plage à la nourriture chère et de piètre
qualité.
C'est ainsi qu'entre baignades ( le matin surtout sinon l'eau est
trop chaude!), lecture, écriture du blog, cerf volant et découverte
de la ville et de ses plages le temps s'écoule agréablement. Cerise
sur le gâteau : nous assistons, tous les soirs depuis notre
terrasse, au merveilleux spectacle du coucher de soleil.Les quelques
nuages présents ne font qu'amplifier la palette de couleur qu'offre
le soleil se jetant dans la mer et nous donne aussi tout un monde de
formes et d'images fantasmagoriques.
Sur la plage, nous profitons grandement des gourmandises proposées
par les marchandes ambulantes. Paniers sur la tête, elles proposent
mangues,ananas, crevettes..mais aussi manucure, pédicure et massage.
Vu le peu de touriste présent, elles sont insistantes et après
s'être fait gentiment harcelés pendant deux jours, Denis et moi
cédons à l'épilation au fils des sourcils. La technique est simple
et le matériel primaire. Un peu de talc et un fils à coudre
suffisent pour vous faire des jambes douces et imberbes ou des
sourcils de rêve. Elles passent le fils entre le pouce et l'index de
chaque main en prenant soins de le croiser plusieurs fois avant puis
dans un mouvement d'éloignement et de rapprochement des deux doigts
elles éliminent tous les poils disgracieux. Efficace et rapide !!
Mais il faut un bon entraînement pour y arriver...Tous mes essais
sont restés vains. Dommage ! Je me voyais déjà renonçant à
tous jamais aux crèmes épilatoires, cire et esthéticienne.
Circuler dans Sihanoukville est facile et plaisant. Citée très
vallonnée, elle s'articule autour de grands axes où la conduite
n'est pas entravée par le flux des véhicules. Peu de 4x4 et de
voiture. Les avenues semblent même désertes en comparaison aux
autres grandes villes du pays. La basse saison prend ses marques...
et c'est tant mieux ! Les feux rouge parsemés dans la ville ne
sont que très rarement respectés et les habitants prennent leur
aise avec le code de la route. Passage piéton, ligne blanche et feux
n'existent que pour donner un côté moderne. Peu de conducteurs
portent le casque et encore moins leur passager. Il faut bien avouer
qu'ici ce n'est qu'un accessoire de pacotille et n'a vraiment
d'utilité que pour se protéger du soleil...ou rire de nos têtes
avec ses drôles de couvre chef.
Mais la police veille...en tous cas pour s'arrondir ses fin de
mois au dépend des étrangers. Notre guide nous avait pourtant
averti mais pris par cet élan de liberté et agacé par son casque
non réglable, Denis décide de circuler cheveux au vent. Seul sur
son engin, au grand rond point de la ville il se fait arrêter par un
agent. Jouant à l'innocent qui s'adapte aux us et coutumes du pays,
l'absence de casque et de son permis de conduire international lui
vaut réprimande et les trois dollars qu'il avait en poche. C'est par
un «combien tu me donne ? » que le policier dresse son
PV. Bien sûr, pas de papier officiel...il suffit de trouver le bon
prétexte au bakchich. Cela nous servit de leçon pour le reste de
notre séjour, ne nous mettant pas en défaut pour éviter de se
faire dépouiller de notre argent. Le salaire des fonctionnaires est
faible au Cambodge et la corruption y est fortement présente. Même
si les cambodgiens subissent eux aussi les méfaits du système, les
touristes étrangers sont des proies de choix. Les sommes nous
semblent dérisoires mais sont vite importantes pour eux. Il en est
ainsi des pays pauvres où chaque parcelle de pouvoir peut être
monnayer. Morale de l'histoire : Ne jamais avoir beaucoup
d'argent sur soi mais toujours un peu pour éviter d'autres problèmes
plus importants.
Notre escapade au Cambodge se finissant, nous rêvons d'un nouveau
et prochain voyage. Le manque d'infrastructure, la difficulté des
transports et la pauvreté du pays n'ont fait que pimenter notre
quotidien. Et c'est avec plaisir que nous aimerions y retourner après
la saison des pluies pour pouvoir profiter du paysage verdoyant de
ses rizières et de sa campagne. C'est un peuple fier et beau qui
nous a accueilli et que nous quittons à regret.
Un seul bémol au tableau le peu de conscience écologique.. Tant
de plastiques et autres déchets jonchent les rues, s'accrochent aux
arbres ou s'écoulent le long des fleuves. Ici il y a des poubelles
mais tout est jeté sur place et ça n'étonne personne...On balaie
devant sa porte pour les laisser plus loin sur l'espace commun
dégradant sérieusement le paysage. Seuls les canettes sont
ramassées car source de revenus.Et malgré les campagnes de
sensibilisation sous forme de grands panneaux publicitaires les
mauvaises habitudes sont tenaces et les cambodgiens n'ont pas le
reflex de jeter leur papiers et autre dans les poubelles existantes.
Mais le voyage est ainsi fait que les regrets ne s'accrochent pas
...le 06 avril nous entrerons au Vietnam. Pays qui m'attire et me
fait rêver depuis toujours, je suis impatiente de le découvrir et
d'y consacrer deux mois. Alors en route pour le delta du Mékong....
Et toujours des photos plus magnifiques les une que les autres. On dirait que vous êtes en voyage dans un livre de cartes postales!!! ça fait réver (surtout lorsqu'on regarde le blog une nuit de boulot!!!). Profitez en bien!! Bisous
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