dimanche 11 mai 2014

06/04 – 15/04 : île de Phu Quoc Vietnam

Au bord du golfe de Thaïlande, Ha Tien est une ville de transit. Proche de Sihanoukville (4h de mini bus) et porte d'entrée sur le delta du Mékong, elle sera parfaite pour une première étape au Vietnam.
A quelques kilomètres seulement du Cambodge nous avons tout de suite l'impression d'un pays plus ordonné et propre. Ici pas de « fleurs de plastique » ou « polystyrène » sur les bas côtés. Le paysage en est d'autant magnifié. Ici de nombreux panneaux de circulation et le port du casque (obligatoire pour le chauffeur et ses passagers) est respecté.
Comme beaucoup d'autres citées en Asie, la ville s'anime à l'approche du soir. Les quais se remplissent de chaises et de tables où les habitants viennent se détendre et boire un café glacé en admirant le coucher du soleil. Les stands ambulants s'installent au bord des rues préparant marmites et barbecues. Le flux des scooters se fait plus dense et les vendeuses de fruits et légumes ou de boissons à emporter en tout genre s'activent frénétiquement. Les conducteurs s'arrêtent à leur échoppe, commandent et repartent avec leur achat sans être descendus de leur véhicule (Mac Donald n'a rien inventé !) Sur la grande place du marché, les restaurants de rue se sont appropriés l'espace. Musiciens et chanteuses aussi. Équipés d'énormes sono et micro, les deux groupes se disputent l'animation de la place. Le son est monté à fond jusqu'à saturation. Le combat des décibels est un véritable supplice pour nos oreilles mais les vietnamiens semblent appréciés. Et c'est dans un brouhaha inintelligible de sons discordants et de discussions vives que nous quittons la place. Nous irons manger plus au calme !
Au bord de la mer, la ville recèle de trésors gastronomiques. Les restaurants exposent sur les trottoirs le menu du jour. Dans des caisses ou des aquariums, on y trouve tout ce que la mer peut offrir à manger : crevettes,limules, poissons, poulpes et diverses coquillages ont la vedette.
Ha Tien est une ville agréable et ses habitants chaleureux et curieux nous ont bien accueilli. En pleine expansion depuis l'ouverture de son poste frontière, les chantiers de construction poussent un peu partout....même notre hôtel n'échappe pas à la règle. Ayant visités notre chambre pendant la pause déjeuner nous n'avons pas vu les travaux d'agrandissement qui s'y faisaient et qui entraînaient beaucoup de bruit dans la journée.Et puis notre envie d'île, de nature et de calme n'était pas encore pleinement assouvie et c'est pourquoi le lendemain nous prenons le bateau pour l'île de Phu Quoc.


Phu Quoc :
Située à 45 km à l'ouest de Ha Tien, Phu Quoc est la plus grande île du pays. Avec ses 50 km de long et 20 km de large, entourée de plages de sable fin, ses petits ports de pêche et son intérieur de collines recouvertes de jungle, l'île nous invite au farniente et à la découverte. Un bungalow près de la plage, un scooter pour arpenter les routes et les pistes et nous voici près pour les 10 jours à venir... Un plan sommaire en poche, notre première ballade pour le nord se révèle plus ardue que prévu. En effet, Duong Dong la plus grande ville de Phu Quoc est un vrai labyrinthe et trouver la bonne route s'avère très compliqué... Et pour cause, la route que nous cherchons n'est pas reliée directement à la ville. Il nous faut passer par un terrain vague, une piste d'atterrissage désaffectée, un autre terrain vague pour trouver enfin le bitume tant convoité. Sur cette île en pleine croissance touristique, au réseau routier inachevé, un tronçon de 2 fois 2 voies peut brutalement s'interrompre pour laisser place à une simple piste de terre. Phu Quoc a l'ambition de devenir le Phuket vietnamien et des chantiers pharaoniques de complexes hôteliers fleurissent tout le long de la côte ouest mettant à mal la beauté sauvage de ce littoral. Mais même si de nombreux habitants vivent du tourisme, la pêche, la fabrication du nuoc man, les fermes perlières et la culture du poivre restent très présentes sur lîle.
C'est ainsi qu'au détour des chemins nous découvrons de magnifiques petits ports de pêche très animés dont les poissons et les coquillages fournissent les marchés locaux et les tables de restaurants. Mais ce sont surtout ces drôles d'embarcations sommaires qui nous intriguent. Elles se résument à un grand panier rond doté d'une unique rame et c'est avec une agilité surprenante et par des mouvements de godille que le pêcheur dirige son bateau. Telle une coquille de noix ballottée par la mer nous le voyons s'éloigner au large.
Là bas, des femmes font sécher au soleil des anchois sur des tamis, d'autres les mettent dans des sacs destinés aux fabriques de nuoc man facilement reconnaissables à l'odeur très forte et peu agréable qui s'en dégagent.Ici cette sauce de poisson est une véritable institution et celle de Phu Quoc est considérée comme la meilleur d'Asie et est exportée dans le monde entier.
Mais cette île aux multiples visages n'arrête pas de nous surprendre. Si la côte ouest est très affairée et touristique, son intérieur et sa côte Est nous offre l'image d'un petit coin de paradis tropical...
Bay Sao restera pour nous la plus belle de ses plages... Imaginez vous marchant sur du sable à la blancheur et la douceur du talc, étendant votre serviette à l'ombre des cocotiers, plongeant dans une eau turquoise et transparente et admirant les collines verdoyantes de jungle épaisse qui bordent ce petit joyau.
Autre décor, autre carte postale....... ! L 'intérieur de l'île nous dévoile toute l'exubérance de la végétation tropicale. Arbres immenses, lianes et fougères tapissent 70 % du territoire et de rares sentiers nous permettent d'explorer ces magnifiques forêts. Ainsi dans la touffeur de cette jungle le chant des oiseaux et la stridulation incessante des insectes nous accompagnent. Mais soudain, comme sorti de nulle part, le son d'un transistor crachant le dernier tube à la mode s'impose à nous.Ici l'homme a su trouver sa place et c'est dans une plantation de poivre que nous arrivons. D'immenses piquets de béton espacés régulièrement permettent aux poivriers de s'agripper, de grimper et de croître. Ces lianes à maturité recouvrent complètement les poteaux et la cueillette du poivre devient un exercice d'acrobate. Coiffées du chapeau traditionnel du Vietnam en forme de cône, perchées sur de hauts tabourets de bambou, les femmes récoltent les baies précieuses. Comme beaucoup de chose en Asie, c'est sur le palier de la maison mais aussi sur le bord des routes que se fera l'étape du séchage. Un obstacle de plus à prendre en considération quand on conduit en Asie !!



Notre séjour à Phu Quoc fut très agréable et nous a permis de nous immerger tranquillement dans les habitudes du pays. Mais le temps passe et il nous faut continuer notre route...Prochaine étape : retour sur le continent par Rach Gia et la découverte du delta du Mékong.    








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