Il n'y a aucune raison de s'arrêter à Krakor. Petite ville
traversée par la nationale, elle en a tous les défauts :
circulation vive sur une route mal en point, poussière, bruit et
agitation. Et même si la ville est à mi chemin de Phnom Penh nous
avons du payer le trajet de bus en entier, c'est la pratique au
Cambodge...en tous cas pour les étranger !
Mais alors qu'allions nous faire dans cette
« galère » !!...Toujours ce désir de découvrir un
village flottant du Tonlé Sap bien sûr ! Et Krakor n'est qu'à
quelques kilomètres de Kompong Luong, un de ces fameux villages.
Beaucoup moins touristique que ceux situés près de Siem Reap, nous
espérons profiter d'une ballade fluviale plus tranquille.
Après avoir crié au chauffeur de stopper et fait comprendre que
nous voulions descendre là,(nous sommes les seuls à être sortis)
les pieds dans la poussière des bas côtés, sous le soleil de midi,
nous marchons vers l'une des 3 guesthouses indiquées sur internet (
pas de chapitre concernant Krakor sur notre guide).
L'après midi, Kompong Luong nous attendait donc. Mais notre
ballade s’arrêta au pied du Tonlé Sap apercevant au loin le
village. De notre propre volonté nous ne prîmes pas le bateau pour
la visite d'une heure. Un voile d'agacement, de fatigue et de
fatalité s'était emparé de notre première envie...
Le prix du bus, le repas de midi surpayé, le trajet en Tuk Tuk
excessif... bref Krakor nous prend pour des « portes monnaies à
pattes » et nous payons tout plus cher qu 'à Siem Reap.
Ça en devient énervant !! Le prix du bateau est celui indiqué
dans le guide mais l'ambiance est cassée. Sur ce port de fortune
impossible de trouver une autre embarcation et quand nous arrivons à
nous faire comprendre, les Cambodgiens nous renvoient au « monsieur
qui vend les billets ».Mais malheureusement au vu de la
pauvreté de ce village temporaire l'argent ne profite pas à ses
habitants. Au bout de la piste, là où le Tonlé Sap s'est retiré
la misère s'est installée. Des maisons, cahutes, baraques, abris
jalonnent de par et d'autre la piste de terre rouge. Détritus en
tout genre, plastiques surtout jonchent le sol que broutent quelques
vaches. Des embarcations légères chargées de diverse matériaux,
charbon, bambous ou même maison, complètent le tableau. Notre
escapade fluviale se transforme donc en une ballade à pied par les
villages qui jalonnent les 3 km de piste nous ramenant à Krakor.
Retour agréable....Au son des « hello » et des «what's
your name? nous traversons le Cambodge pauvre et rural. A notre
passage, grands et petits nous interpellent avec de grands sourires.
Ici pas question d'argent...seulement l'envie de se saluer, la fierté
de parler quelques mots d'anglais et de nous montrer sa maison ou son
jardin. Même les chiens sont sympathiques et lèvent la tête
nonchalamment sur notre passage.
Ainsi fut notre courte escale à Krakor....les regrets
passent...et seul restent les sourires.
Demain changement d'ambiance et direction Phnom Penh.
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