jeudi 3 avril 2014

11/03 au 13/03 : Battambang

Après la flamboyante Siem Reap, Battambang nous donne l'impression d'une citée désœuvrée et désargentée.
Notre arrivée tardive en bus (Je vous parlerais plus tard des transports au Cambodge!) n'a fait qu'augmenté ce sentiment. Situé au Sud Est de Siem Reap la ville fait figure de copie noir et blanc. Elle aussi a sa rivière, sa promenade sur les quais... mais elle est beaucoup moins touristique et son image s'en ressent. Elle fait figure de bourgade défraîchie (pourtant 20 000 habitants de plus que Siem Reap). Les infrastructures et aménagements semblent d'un luxe ancien. Et quelques édifices coloniaux dont des maisons de négoce française participent au charme surannée de la ville.
Une fois de plus, les excursions touristiques proposées ne nous conviennent pas, nous décidons donc de louer des scooters et de visiter la ville et ses environs.
Ce matin, départ pour le village de Phnom Sampeau qui abrite des temples perchés sur un promontoire calcaire, l'une des rare colline de la région. 12 kilomètre de nationale, une piste en terre sur notre gauche, et nous arrivons à de modestes habitations, stands de souvenirs et restauration. Après s'être acquittés du droit d'entrée, nous gravissons une petite route cimentée, abrupte et chaotique qui nous mène au pied des temples.Un singe et quelques pauvres échoppes témoignent du faible passage touristique. Mais ces modestes vendeurs survivent grâce à la vente d'encens et d'offrandes en tout genre que les pèlerins déposent aux pieds du Bouddha sacré. Quelques marches encore pour admirer le Stupa doré et une vue superbe sur la vallée s'offre à nous. Incités par la présence de tous ces temples, nous en profitons pour faire, nous aussi, une offrande à Bouddha afin qu'il nous porte chance pour la suite de notre voyage. En rebroussant chemin nous empruntons à gauche un long et raide escalier s'enfonçant dans un profond canyon.La descente est magnifique. Le minéral de l'arche naturelle rivalise de beauté avec le petit bout de jungle que l'on entrevoit en contrebas. Là aussi le lieux est sacré : statues de Dieux gardiens, minuscule temple troglodyte ( il faut marcher courbé dans l'obscurité pour faire son offrande). L'endroit est paisible et se prête à la méditation.........mais c'était sans compter sur les moustiques...!
Sortis de notre petit bout du monde hors du temps, nous prenons la direction de Phnom Barrau, village où se trouve des ruines de temples angkoriens du XIème siècle et situé à environ 30 km de là. Avec une carte primaire et le bon sens de l'orientation de Denis, notre chemin commence par une piste qui nous conduira à la grande route. Traversant la campagne avec ses maisons traditionnelles sur pilotis, ses troupeaux de bétail, ses rizières asséchées et sa vie animée, nous en prenons plein les yeux. Notre voyage est chaotique entre les trous sur la piste, la circulation et la poussière.....mais la conduite ravit Denis. Au fin fond de la campagne, au bord du chemin, sous un petit abri en palme nous trouvons de quoi faire le plein.Ici l'essence se vend en bouteille et de nombreux petits stands en vendent tout le long de la route. Mais notre jeune pompiste parle un peu le français et veut nous montrer ses talents. Ce joyeux personnage lance,à tous vents ,à son petit frère des «casses pas les couilles!» (expression apprise en travaillant en Thaïlande pour un patron français!).Parties de rire et petite photo en souvenir.
Après 20km de piste, nous retrouvons le bitume de la nationale. Jalonnée par de humbles échoppes et habitations la route se transforme tout à coup en cauchemar. En travaux, elle redevient une simple piste de terre mais où camion, voitures scooter et véhicule en tout genre circulent.Là le masque est une priorité et les nuages de poussière nous oblige quelquefois à fortement ralentir.....mais toujours pas de temples en vu !Nous avons dû louper un embranchement...... La chaleur et notre estomac criant famine, nous rebroussons chemin. Notre escapade motorisée se finit en une flânerie dans les rues de Battambang à visiter ses temples, ses fermes aux crocodiles et ses quais qui s'animent au coucher du soleil.
Nous apprécions la tranquillité de la ville. Et comme ses habitants, nous sommes tous les soirs au rdv sur les quais pour profiter de la fraîcheur et observer toute cette vie au fil de l'eau : le passeur qui vous fait traverser sur l'autre rive en quelques coups de rames, le pêcheur qui inlassablement jette son filet pour une maigre récolte et toutes ces embarcations qui sillonnent en long et en large la rivière, obligées quelquefois d'arrêter le moteur et de ramer pour passer les endroits les moins profond. Saison sèche oblige !
Les quais,eux aussi, sont animés. Les Khmers viennent faire de la gymnastique, courir, se promener en famille....L'occasion pour nous d'être saluer et d'échanger quelques phrases.. la curiosité est là , le langage fait défaut mais les rires et sourires remplacent bien des mots. Nous trouvons que le peuple Khmer est beau..les hommes, femmes et enfants sont d'une beauté incroyable même dépourvus attraits vestimentaires ou autre, ils ont un «je ne sais quoi d'indéfinissable» qui les rend fiers et souriant en toute occasion et dans ces yeux là, on voit pétiller les étoiles!
Le temps passe et nous devons continuer notre route...Il nous faut aussi nous occuper de notre visa pour le Vietnam (à prendre avant la frontière à Phnom Penh par exemple) et nous rapprocher de la capitale. Prochaine étape : Krakor, petite ville sur la nationale reliant Battambang à Phnom Penh et dont le seul attrait touristique est la proximité des villages flottants du Tonlé Sap.











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