mardi 16 décembre 2014

01/10 – 06/10 : Arequipa « la blanche » Pérou

Notre prochain objectif est désormais le passage de frontière avec le Pérou mais cela nécessite encore quelques kilomètres pour atteindre le nord du Chili et en particulier la ville d'Arica.
Arica sera donc une étape sur notre remontée du territoire. Ville côtière aux plages célèbres pour les amateurs de surf et base idéale pour explorer les grands parcs situés plus à l'est, le temps nous est compté et nous ne ferons qu'une pause repos pour nous remettre de nos 10 h de bus. Juste le temps de flâner dans ses ruelles,de découvrir ses plages sous le soleil rougeoyant du soir et de prendre les renseignements utiles à notre changement de pays.











Des bus partent toutes les heures pour Tacna, première ville du Pérou, située à une cinquantaine de kilomètres de là. Pas de problème pour le passage entre les 2 pays et vers les 10 h du matin nous nous retrouvons au guichet de la gare routière pour continuer notre chemin vers notre destination finale : Arequipa. Nous voulons partir le plus tôt possible, la vendeuse me propose un véhicule pour 8 h 30 mais mon mauvais niveau d'espagnol et l'oubli du décalage horaire amplifient la confusion. Demain et matin se disent de la même façon et je m'acharne à lui expliquer que nous voulons un billet pour le jour même puisque pour moi il est déjà plus de 8 h.. Le dialogue de sourd dure un peu et finalement nous obtenons un bus pour 14 h. Concentrée sur les dires de mon interlocutrice je ne fait pas attention à Nathalie qui me rappelle les 2 h de moins à l'horloge péruvienne et c'est ainsi que nous voyons partir de nombreux bus et patientons 6 h avant le départ. Oups !!!
Visite donc des environs et de l'immense marché de Tacna...comme toutes les villes frontière une activité intense y règne et nous prenons doucement la température de ce nouveau pays si différent de son voisin. L'exotisme est plus présent et au grand plaisir de Denis, nous retrouvons ce« joyeux bordel organisé » qui fait tant le charme de l'Asie. Les « tuk tuk » font de nouveau leurs apparitions, complètement carrossés avec un design formule 1 et baptisés de surnoms alléchants, ils déambulent telle une armada dans les rues de la ville.
Le voyage de 6h est difficile...Le bus n'est pas confortable, pas de climatisation, pas de fenêtre qui s'ouvre pour se procurer un peu d'air et les vitres sont peintes en noir pour palier à l'absence de rideaux à nos places...nous avons pourtant choisi les sièges de devant mais là c'est la mauvaise option. Oups !!
C'est à la nuit tombée que nous arrivons à Arequipa, direction notre hospadeje (pension) où nous avons réservé deux chambres pour nous reposer d'une journée un peu difficile.....mais là, la déconvenue est de nouveau au rendez- vous Les chambres présentées sur internet ne sont pas exactement celles dont nous rêvions et Nathalie se retrouve près de la réception avec une petite pièce sans fenêtre qui ressemble plus à une cellule qu'à un « dormitorio » digne de ce nom. Après 6 h de voyage sur un siège aveugle , voilà la chambre aveugle ..Oups ! Le lendemain, elle troquera la salle de bain privative contre la lumière du jour mais pour l'instant il est tard et l'heure de dormir.
Arequipa est une belle ville...Perchée à 2400 m d'altitude et nichée dans un cadre enchanteur avec en toile de fond trois importants volcans dont « el Misti » qui culmine à 5825 m, sa plaza de armas offre de jolis bâtiments avec arcades construits en sillar (roche blanche). Son centre historique est classé depuis l'an 2000 au patrimoine mondial de l'Unesco et son immense cathédrale en est la perle. Site touristique renommé dans tout le Pérou, Arequipa la blanche soigne son image. Les rues sont proprettes, pas de chien errant ( la municipalité les exclus du centre touristique en les empoisonnants...redoutablement efficace) et même le soleil est de la partie. Nous partons donc à la découverte de la citée mais à peine sortis je me fais interviewé par une équipe de TV Pérou venue chercher les impressions du touriste gringo sur la région....moi qui a du mal à aligner quelques mots d'espagnol...et malgré mon « no hablo muy bien espanol », ils insistent et semblent satisfaits de mes brèves réponses. La rencontre nous amuse...tandis que nos premières visions de la place principale nous enchantent. Malgré les nombreux séismes que subit régulièrement la ville, la cathédrale, toujours debout, en impose. Nous prenons le temps de la visiter avec un guide francophone et découvrons cette imagerie religieuse particulière au pays où symbolisme chrétien et incas se mélangent. Nous montons aussi sur ses toits admirer la ville de là haut et ses cloches utilisées, entre autre, pour avertir la population d'éventuels dangers naturels de type éruption ou tremblement de terre.
Arequipa ne manque pas d'églises, monastères, cloîtres et musées bref, sans conteste, d' atouts culturels mais notre présence est surtout justifiée par notre envie de découvrir, non loin de là, le fameux canyon d' El Colca. L'un des plus grand canyon au monde et situé à plus de 3000 m d'altitude, notre séjour dans la citée nous permet de nous acclimater doucement avant de monter un peu plus haut vers les étoiles. Mais avant de partir à la découverte de ces villages hauts perchés il nous faut résoudre le problème récurent de la carte bleue de Nathalie. Toujours dans l'impossibilité de retirer de l'argent et malgré des essais répétés dans tous les distributeurs, cette situation rogne le plaisir du voyage et Nathalie vit de plus en plus mal cet état de fait, ne pouvant être libre de ses dépenses et de ses envies. Finalement, un virement reste la seule solution trouvée... et c'est au matin du jour de notre départ qu'elle peut enfin reprendre possession d'un petit pécule. L'esprit plus libre nous voici prêts a affronter l'altitude du canyon d' El Colca avec comme premier point de chute le village de Canabaconde....mais ça c'est une autre histoire.















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