Sihanoukville sera notre dernière étape au Cambodge. Ville
balnéaire, nous espérons y fuir la chaleur et profiter de nos dix
derniers jours pour nous reposer sans transport et poussière.
La route de Phnom Penh à Sihanoukville est la meilleure du
pays....et aussi la plus dangereuse. Ressemblant à une vraie
nationale, les bus, camions et 4x4 y roulent à vive allure mais n'y
respectent pas plus le code de la route et les consignes de sécurité.
Et c'est par une grosse frayeur que nous allons commencé le
voyage.L'incident n' eu pour conséquence que la casse du rétroviseur
droit, quelques cris au moment du choc et une grosse peur ( en tous
cas pour moi, Lucas s'étant à peine réveillé). La chance était
avec nous.....Pas de véhicule en face!
Après 5 heures de bus , nous arrivons en début d'après midi à
Sihanoukville. Entourée de nombreuses plages, la ville est la
station balnéaire la plus en vogue du pays où de nombreux
cambodgiens viennent aussi profiter des bienfaits de la mer ( surtout
le week-end).
Ici le mot d'ordre est farniente...et le premier objectif fut de
trouver un logement agréable et calme. C'est ainsi qu'au deuxième
jour, nous dénichons des bungalows en bois avec terrasse perchés
sur un promontoire entouré d'arbres et de verdure. Un petit escalier
nous menant en contrebas à la plage assez peu fréquentée et propre
de « Otres Beach ». Situé à son extrémité et la haute
saison se finissant, notre « chez nous » est un havre de
paix. Un peu éloigné du centre ville nous louons un scooter pour
nos différents déplacements et pour pouvoir éviter les bars
restaurants de bord de plage à la nourriture chère et de piètre
qualité.
C'est ainsi qu'entre baignades ( le matin surtout sinon l'eau est
trop chaude!), lecture, écriture du blog, cerf volant et découverte
de la ville et de ses plages le temps s'écoule agréablement. Cerise
sur le gâteau : nous assistons, tous les soirs depuis notre
terrasse, au merveilleux spectacle du coucher de soleil.Les quelques
nuages présents ne font qu'amplifier la palette de couleur qu'offre
le soleil se jetant dans la mer et nous donne aussi tout un monde de
formes et d'images fantasmagoriques.
Sur la plage, nous profitons grandement des gourmandises proposées
par les marchandes ambulantes. Paniers sur la tête, elles proposent
mangues,ananas, crevettes..mais aussi manucure, pédicure et massage.
Vu le peu de touriste présent, elles sont insistantes et après
s'être fait gentiment harcelés pendant deux jours, Denis et moi
cédons à l'épilation au fils des sourcils. La technique est simple
et le matériel primaire. Un peu de talc et un fils à coudre
suffisent pour vous faire des jambes douces et imberbes ou des
sourcils de rêve. Elles passent le fils entre le pouce et l'index de
chaque main en prenant soins de le croiser plusieurs fois avant puis
dans un mouvement d'éloignement et de rapprochement des deux doigts
elles éliminent tous les poils disgracieux. Efficace et rapide !!
Mais il faut un bon entraînement pour y arriver...Tous mes essais
sont restés vains. Dommage ! Je me voyais déjà renonçant à
tous jamais aux crèmes épilatoires, cire et esthéticienne.
Circuler dans Sihanoukville est facile et plaisant. Citée très
vallonnée, elle s'articule autour de grands axes où la conduite
n'est pas entravée par le flux des véhicules. Peu de 4x4 et de
voiture. Les avenues semblent même désertes en comparaison aux
autres grandes villes du pays. La basse saison prend ses marques...
et c'est tant mieux ! Les feux rouge parsemés dans la ville ne
sont que très rarement respectés et les habitants prennent leur
aise avec le code de la route. Passage piéton, ligne blanche et feux
n'existent que pour donner un côté moderne. Peu de conducteurs
portent le casque et encore moins leur passager. Il faut bien avouer
qu'ici ce n'est qu'un accessoire de pacotille et n'a vraiment
d'utilité que pour se protéger du soleil...ou rire de nos têtes
avec ses drôles de couvre chef.
Mais la police veille...en tous cas pour s'arrondir ses fin de
mois au dépend des étrangers. Notre guide nous avait pourtant
averti mais pris par cet élan de liberté et agacé par son casque
non réglable, Denis décide de circuler cheveux au vent. Seul sur
son engin, au grand rond point de la ville il se fait arrêter par un
agent. Jouant à l'innocent qui s'adapte aux us et coutumes du pays,
l'absence de casque et de son permis de conduire international lui
vaut réprimande et les trois dollars qu'il avait en poche. C'est par
un «combien tu me donne ? » que le policier dresse son
PV. Bien sûr, pas de papier officiel...il suffit de trouver le bon
prétexte au bakchich. Cela nous servit de leçon pour le reste de
notre séjour, ne nous mettant pas en défaut pour éviter de se
faire dépouiller de notre argent. Le salaire des fonctionnaires est
faible au Cambodge et la corruption y est fortement présente. Même
si les cambodgiens subissent eux aussi les méfaits du système, les
touristes étrangers sont des proies de choix. Les sommes nous
semblent dérisoires mais sont vite importantes pour eux. Il en est
ainsi des pays pauvres où chaque parcelle de pouvoir peut être
monnayer. Morale de l'histoire : Ne jamais avoir beaucoup
d'argent sur soi mais toujours un peu pour éviter d'autres problèmes
plus importants.
Notre escapade au Cambodge se finissant, nous rêvons d'un nouveau
et prochain voyage. Le manque d'infrastructure, la difficulté des
transports et la pauvreté du pays n'ont fait que pimenter notre
quotidien. Et c'est avec plaisir que nous aimerions y retourner après
la saison des pluies pour pouvoir profiter du paysage verdoyant de
ses rizières et de sa campagne. C'est un peuple fier et beau qui
nous a accueilli et que nous quittons à regret.
Un seul bémol au tableau le peu de conscience écologique.. Tant
de plastiques et autres déchets jonchent les rues, s'accrochent aux
arbres ou s'écoulent le long des fleuves. Ici il y a des poubelles
mais tout est jeté sur place et ça n'étonne personne...On balaie
devant sa porte pour les laisser plus loin sur l'espace commun
dégradant sérieusement le paysage. Seuls les canettes sont
ramassées car source de revenus.Et malgré les campagnes de
sensibilisation sous forme de grands panneaux publicitaires les
mauvaises habitudes sont tenaces et les cambodgiens n'ont pas le
reflex de jeter leur papiers et autre dans les poubelles existantes.
Mais le voyage est ainsi fait que les regrets ne s'accrochent pas
...le 06 avril nous entrerons au Vietnam. Pays qui m'attire et me
fait rêver depuis toujours, je suis impatiente de le découvrir et
d'y consacrer deux mois. Alors en route pour le delta du Mékong....
vendredi 25 avril 2014
mardi 15 avril 2014
20/03 -25/03 Kratie - Stung Treng – O'Svay: Cambodge
Situé à 250 km au Nord Est de Phnom Penh, Kratie sera pour nous
une ville étape. Notre envie : découvrir le Mékong et la vie
qui s'articule autour. Nous envisageons de monter plus au nord à
Stung Treng ( Stoeng Treng sur google map) et de faire ensuite une
liaison fluviale jusqu'au village d'O'Svay. Le Mékong y est,
parait-il, de toute beauté.
Mais au vu de la longueur des trajets en bus Kratie sera une parfaite première escale.
Ville de 42000 habitants, la cité est touristique. La plupart des voyageurs viennent y admirer les dauphins d'irrawaddy et ses magnifiques couchers de soleil.
Comme beaucoup d'autre, notre guesthouse donne sur le fleuve...mais la chance ne nous sourit pas. Le ciel se couvre de nuage nous empêchant d'admirer la plongée du soleil rougeoyant dans l'eau. Quant aux dauphins du Mékong, nous les retrouverons plus au nord, là où les touristes se raréfient pour pouvoir pleinement en profiter sans se sentir piégés dans « l'attraction qu'il faut faire ». C'est donc une ballade en scooter le long du fleuve qui va occuper notre journée à Kratie.
Nous traversons les villages qui longent la petite route goudronnée. C'est la vie rurale qui s'offre à nous avec ses maisons sur pilotis. De simple pièce avec murs et toit de palme côtoie de vraies maisons en bois à trois toits. Le dessous des habitations est réservé au repos quand la chaleur ne permet plus la moindre activité. Hamacs et animaux de basse cour en occupent l'espace. Les habitants sont bien veillant et nous saluent. Chacun vaque à ses occupations et comme dans tous les pays du monde, les enfants s'amusent : là une fillette assise sur une boîte de polystyrène se fait tirer par son frère à grand renfort de fou rire, ici les garçons se sont fabriqués de drôles d'engins volants avec des branchettes et feuilles de palmiers....
Mais le Mékong rivalise aussi de beauté. Loin d'être un long fleuve tranquille, son cour est parsemé d'îles et îlots recouverts de végétation. C'est un enchevêtrement de méandres au courant inégal et nous ne pouvons en apercevoir l'autre rive.
Puis soudain, sur l'eau nous distinguons des toits de palmes...peut être un village flottant ? L'arrêt s'impose. Mais les constructions ne ressemblent pas à des habitations. Pas de mur, seulement des plate-formes dotées d'un simple toit. Après avoir empruntés la passerelle flottante qui y mène nous découvrons que ce lieu est une aire de pique nique et de baignade. Des petits stands vendent boissons fraîches et nourriture. Comme les cambodgiens nous louons, pour un prix modique, notre emplacement avec natte et hamacs. Nous passons donc quelques heures là à nous reposer au son du Mékong qui rugit. Le courant est fort par endroit et il faut se tenir aux constructions pour ne pas se laisser emporter. Mais Denis et Lucas sont ravis de pouvoir s'y baigner... 17H30 il nous faut penser au retour...une vingtaine de kilomètres nous séparent de Kratie et ici le soleil se couche tôt.
Demain nous prenons le bus pour Stung Treng à 140 km plus au nord. Durée officielle du voyage 3heures mais finalement nous mettrons plus de 4 heures et ce trajet restera le plus mémorable de notre escapade au Cambodge.
Stung Treng capitale de la province du même nom sera notre point de départ pour notre excursion fluviale. Ici très peu de touristes s'y aventurent et les quelques voyageurs présents passent une nuit en attente du passage de frontière avec le Laos. Ville reculée du Cambodge, Stung Treng semble sortir de l'oubli avec la nouvelle route qui la relie au reste du pays. Notre guide indique que celle ci est en bon état.....mais vu la distance et le temps de trajet prévu nous restons perplexes !!
Le voyage commence bien. Le bus qui arrive de Phom Penh se vide à Kratie et c'est dans un véhicule à moitié plein que nous prenons place. La climatisation fonctionne (à cette heure de la journée nous en apprécions l'air frais) et la route goudronnée semble correcte. Mais ça ne va pas durer !! Bien vite, nous circulons sur un véritable terrain de cross de terre rouge ( nous rappelant notre Rougier d'adoption). Bosses et trous nous font sauter dans tous les sens sur nos sièges et la poussière soulevée par le passage de notre véhicule s'introduit par la ventilation. C'est un véritable nuage qui nous envahit, piquant les yeux et faisant tousser tous les passagers. Masques et foulards sortent des sacs.. ! Le chauffeur arrête la climatisation, ouvre la fenêtre du toit et de derrière pour évacuer la poussière. Mais fumeur invétéré et inquiet de l'état du véhicule ,il stoppe fréquemment pour « en griller une » , profitant de la pause pour vérifier les pneus, les dégonflant même pour mieux amortir les chocs. Sur 140 km qui nous séparent de notre destination finale, seulement 40 bénéficient d'une chaussée asphaltée. C'est ainsi que nous arrivons de nuit à Stung Treng après plus de 4 heures de voyage mouvementé.Et curieusement pas un Tuk Tuk à l'arrivée !! Fatigués et courbaturés nous reprenons nos sacs, littéralement recouverts de poussière, à la recherche de l' hôtel le plus proche.
Le lendemain : visite de la ville et préparation de la remontée du Mékong en bateau. Le marché, épicentre de la citée, nous révèle un Cambodge authentique. Grouillant et animé on y trouve de tout dont de succulentes mangues à prix dérisoire et la spécialité locale le krolan (riz gluant avec des haricots et lait de coco cuit dans un tube de bambou).A l'occasion de notre recherche d'une embarcation nous rencontrons Juliette, jeune et sympathique française, qui fera le voyage avec nous.
Le matin suivant , sur une longue barque à moteur dotée d'un tau et de coussins posés sur de simples planches nous partons pour une croisière de 50 km jusqu'à la frontière laotienne.Seuls passagers à bord avec notre « capitaine » qui, un sourire en guise d'anglais et une prothèse à la place de la jambe gauche, connaît parfaitement le fleuve. C'est en louvoyant entre bancs de sable et végétations que nous découvrons les forêts immergées de cette partie du Mékong. Le spectacle est magnifique ! Les arbres sortent de l'eau comme par magie dévoilant les enchevêtrements de leur racines (saison sèche oblige) tels une chevelure peignée par le courant. Et de nombreux oiseaux profitent aussi des bienfaits du fleuve. Le long de ces berges sauvages, nous apercevons, ça et là, des petites cabanes de pêcheurs avec leurs jardins potagers, leurs filets et leurs embarcations. Au bout de 4 heures à travers les méandres du Mékong nous arrivons à Preah Rumkel site d'observation des dauphins. Moteur arrêté, nous attendons leur apparition...C'est d'abord leur souffle qui nous indique leur présence. 3 cétacés passent plusieurs fois non loin de notre embarcation. Vision furtive mais certitude, il reste bien des dauphins d'irrawaddy...
Ensuite notre bateau prend la direction de O'Svay où nous allons passer la nuit chez l'habitant. Dés notre arrivée une jeune fille nous indique une famille qui participe au projet d'écotourisme visant à accueillir les rares touristes de passage. Nos hôtes ne parlent pas l'anglais et c'est par des plaquettes questions réponses traduites dans les deux langues que nous nous faisons comprendre. Mais la communication est restreinte aux besoins essentiels....un peu frustrant ! Une visite du village, un repas authentiquement cambodgien et bien des sourires nous font passer un agréable moment. Coucher à 21heure et lever à 5h30 par le chant du coq et la maison qui s'active, c'est ainsi que se finit notre escapade sur le Mékong. Retour à Stung Treng, brève étape à Phnom Penh avant de prendre la route du sud et de ses plages.
Mais au vu de la longueur des trajets en bus Kratie sera une parfaite première escale.
Ville de 42000 habitants, la cité est touristique. La plupart des voyageurs viennent y admirer les dauphins d'irrawaddy et ses magnifiques couchers de soleil.
Comme beaucoup d'autre, notre guesthouse donne sur le fleuve...mais la chance ne nous sourit pas. Le ciel se couvre de nuage nous empêchant d'admirer la plongée du soleil rougeoyant dans l'eau. Quant aux dauphins du Mékong, nous les retrouverons plus au nord, là où les touristes se raréfient pour pouvoir pleinement en profiter sans se sentir piégés dans « l'attraction qu'il faut faire ». C'est donc une ballade en scooter le long du fleuve qui va occuper notre journée à Kratie.
Nous traversons les villages qui longent la petite route goudronnée. C'est la vie rurale qui s'offre à nous avec ses maisons sur pilotis. De simple pièce avec murs et toit de palme côtoie de vraies maisons en bois à trois toits. Le dessous des habitations est réservé au repos quand la chaleur ne permet plus la moindre activité. Hamacs et animaux de basse cour en occupent l'espace. Les habitants sont bien veillant et nous saluent. Chacun vaque à ses occupations et comme dans tous les pays du monde, les enfants s'amusent : là une fillette assise sur une boîte de polystyrène se fait tirer par son frère à grand renfort de fou rire, ici les garçons se sont fabriqués de drôles d'engins volants avec des branchettes et feuilles de palmiers....
Mais le Mékong rivalise aussi de beauté. Loin d'être un long fleuve tranquille, son cour est parsemé d'îles et îlots recouverts de végétation. C'est un enchevêtrement de méandres au courant inégal et nous ne pouvons en apercevoir l'autre rive.
Puis soudain, sur l'eau nous distinguons des toits de palmes...peut être un village flottant ? L'arrêt s'impose. Mais les constructions ne ressemblent pas à des habitations. Pas de mur, seulement des plate-formes dotées d'un simple toit. Après avoir empruntés la passerelle flottante qui y mène nous découvrons que ce lieu est une aire de pique nique et de baignade. Des petits stands vendent boissons fraîches et nourriture. Comme les cambodgiens nous louons, pour un prix modique, notre emplacement avec natte et hamacs. Nous passons donc quelques heures là à nous reposer au son du Mékong qui rugit. Le courant est fort par endroit et il faut se tenir aux constructions pour ne pas se laisser emporter. Mais Denis et Lucas sont ravis de pouvoir s'y baigner... 17H30 il nous faut penser au retour...une vingtaine de kilomètres nous séparent de Kratie et ici le soleil se couche tôt.
Demain nous prenons le bus pour Stung Treng à 140 km plus au nord. Durée officielle du voyage 3heures mais finalement nous mettrons plus de 4 heures et ce trajet restera le plus mémorable de notre escapade au Cambodge.
Stung Treng capitale de la province du même nom sera notre point de départ pour notre excursion fluviale. Ici très peu de touristes s'y aventurent et les quelques voyageurs présents passent une nuit en attente du passage de frontière avec le Laos. Ville reculée du Cambodge, Stung Treng semble sortir de l'oubli avec la nouvelle route qui la relie au reste du pays. Notre guide indique que celle ci est en bon état.....mais vu la distance et le temps de trajet prévu nous restons perplexes !!
Le voyage commence bien. Le bus qui arrive de Phom Penh se vide à Kratie et c'est dans un véhicule à moitié plein que nous prenons place. La climatisation fonctionne (à cette heure de la journée nous en apprécions l'air frais) et la route goudronnée semble correcte. Mais ça ne va pas durer !! Bien vite, nous circulons sur un véritable terrain de cross de terre rouge ( nous rappelant notre Rougier d'adoption). Bosses et trous nous font sauter dans tous les sens sur nos sièges et la poussière soulevée par le passage de notre véhicule s'introduit par la ventilation. C'est un véritable nuage qui nous envahit, piquant les yeux et faisant tousser tous les passagers. Masques et foulards sortent des sacs.. ! Le chauffeur arrête la climatisation, ouvre la fenêtre du toit et de derrière pour évacuer la poussière. Mais fumeur invétéré et inquiet de l'état du véhicule ,il stoppe fréquemment pour « en griller une » , profitant de la pause pour vérifier les pneus, les dégonflant même pour mieux amortir les chocs. Sur 140 km qui nous séparent de notre destination finale, seulement 40 bénéficient d'une chaussée asphaltée. C'est ainsi que nous arrivons de nuit à Stung Treng après plus de 4 heures de voyage mouvementé.Et curieusement pas un Tuk Tuk à l'arrivée !! Fatigués et courbaturés nous reprenons nos sacs, littéralement recouverts de poussière, à la recherche de l' hôtel le plus proche.
Le lendemain : visite de la ville et préparation de la remontée du Mékong en bateau. Le marché, épicentre de la citée, nous révèle un Cambodge authentique. Grouillant et animé on y trouve de tout dont de succulentes mangues à prix dérisoire et la spécialité locale le krolan (riz gluant avec des haricots et lait de coco cuit dans un tube de bambou).A l'occasion de notre recherche d'une embarcation nous rencontrons Juliette, jeune et sympathique française, qui fera le voyage avec nous.
Le matin suivant , sur une longue barque à moteur dotée d'un tau et de coussins posés sur de simples planches nous partons pour une croisière de 50 km jusqu'à la frontière laotienne.Seuls passagers à bord avec notre « capitaine » qui, un sourire en guise d'anglais et une prothèse à la place de la jambe gauche, connaît parfaitement le fleuve. C'est en louvoyant entre bancs de sable et végétations que nous découvrons les forêts immergées de cette partie du Mékong. Le spectacle est magnifique ! Les arbres sortent de l'eau comme par magie dévoilant les enchevêtrements de leur racines (saison sèche oblige) tels une chevelure peignée par le courant. Et de nombreux oiseaux profitent aussi des bienfaits du fleuve. Le long de ces berges sauvages, nous apercevons, ça et là, des petites cabanes de pêcheurs avec leurs jardins potagers, leurs filets et leurs embarcations. Au bout de 4 heures à travers les méandres du Mékong nous arrivons à Preah Rumkel site d'observation des dauphins. Moteur arrêté, nous attendons leur apparition...C'est d'abord leur souffle qui nous indique leur présence. 3 cétacés passent plusieurs fois non loin de notre embarcation. Vision furtive mais certitude, il reste bien des dauphins d'irrawaddy...
Ensuite notre bateau prend la direction de O'Svay où nous allons passer la nuit chez l'habitant. Dés notre arrivée une jeune fille nous indique une famille qui participe au projet d'écotourisme visant à accueillir les rares touristes de passage. Nos hôtes ne parlent pas l'anglais et c'est par des plaquettes questions réponses traduites dans les deux langues que nous nous faisons comprendre. Mais la communication est restreinte aux besoins essentiels....un peu frustrant ! Une visite du village, un repas authentiquement cambodgien et bien des sourires nous font passer un agréable moment. Coucher à 21heure et lever à 5h30 par le chant du coq et la maison qui s'active, c'est ainsi que se finit notre escapade sur le Mékong. Retour à Stung Treng, brève étape à Phnom Penh avant de prendre la route du sud et de ses plages.
dimanche 13 avril 2014
15/03 au 20/03 Phnom Penh
Après la facile Thaïlande nous voici confrontés à
la complexité des transports au Cambodge. Le réseau routier même
sur les grands axes reste une épreuve. Les nationales se
transforment vite en piste de terre dû aux nombreux travaux ( ce qui
n’empêche pas la circulation).
Pas de chemin de fer au Cambodge, le réseau
ferroviaire laissé par les français est abandonné et seulement
quelques kilomètres servent encore au transport des marchandises. La
seule option possible: le bus.
Ici l’état s'est complètement désengagé de
cette tâche et ce ne sont que des compagnies privées qui s'en
occupent.Il n'y a pas vraiment de gare routière, les bureaux des
compagnies faisant office de gare avec vente des billets,
débarquement et embarquement des passagers.Mais les véhicules
semblent dotés d'un certain confort. Nous nous réjouissons de
savoir qu'ils sont climatisés. Par cette chaleur et la longueur des
trajets c'est un plus...mais c'est sans compter sur la vétusté des
installations! La ventilation distillée aux dessus de nos têtes est
normalement réglable. Nous pouvons l'orienter ou en baisser la force
mais la plupart du temps ça ne fonctionne pas et nous devons subir
un courant d'air froid. Le gilet est donc souvent nécessaire le
matin sous peine de se geler. De plus, nous apprenons vite qu'au
Cambodge un bus ou mini bus n'est jamais plein. On vous attribue bien
un numéro de siège quand vous partez du point de départ du trajet
mais si comme nous vous prenez le bus en route rien n'est moins sûr.
Quand le bus s'arrête a Krakor, les sièges sont
déjà tous occupés et l'allée centrale est pratiquement remplie de
passagers. Le chauffeur nous sort 3 petits tabourets en plastique que
nous alignons à notre tour pour prendre les derniers espaces de
libre. Une cambodgienne montant derrière nous se retrouve assise sur
le gros sac de riz qui encombre les quelques marches d'accès. C'est
ainsi que nous voyageons pendant 4 heures jusqu'à Phnom Penh. Assis
à 10 centimètres du sol, genoux repliés touchant le dos du
voyageur suivant. Là je suis heureuse de ne mesurer qu'1 m 63..!!! A
chaque fois qu'un passager désire descendre nous sommes obligés de
sortir pour le laisser passer. C'est amusant et pittoresque au début
mais bien vite notre dos n'est plus d'accord !!
Phnom Penh :
Notre première vision de la capitale ce sont ses
embouteillages. Ici le roi c'est le 4x4. Aucune place n'est laissé
aux piétons et se balader à pied dans la capitale nécessite
patience, attention et courage. Tout est fait pour les véhicules et
même ses larges trottoirs ne sont destinés qu'à servir de place de
parking. Après Krakor et sa misère, Phnom Penh nous offre une
vision d'une richesse exubérante et excentrique avec ces 4x4
surpuissants qu'aucune route du Cambodge ne permet d'utiliser à
pleine puissance. Ces monstres énergivores semblent n'être qu'un
signe extérieur de richesse et de réussite (ici l'essence est chère
aussi : 1,25 dollar).
Chaque restaurant, hôtel et magasin a son bout de
trottoir et son gardien qui s'applique à guider les conducteurs dans
leur créneau, à leur ouvrir les portes et à surveiller leur
engins. De nombreux scooters et Tuk Tuk sillonnent aussi les routes
de la capitale dans une zizanie inimaginable.
Ici il ne s'agit pas de savoir traverser mais tout
simplement de pouvoir se promener. Les trottoirs étant envahis par
les 4x4 et les scooters, il nous faut marcher sur la chaussée en
évitant la circulation intense. Les klaxons n'avertissent pas d'un
danger mais signalent simplement que l'on va passer. C'est aux
scooters d'éviter le 4x4, au vélo d'éviter le scooter et au piéton
d'éviter tout le monde..!! Les passages pour piétons ne sont que
décorum et seule la promenade le long des quais permet de marcher
tranquille. C'est là d'ailleurs que les habitants se promènent et y
font leur gymnastique.
Mais malgré tout, Phnom Penh est une belle ville
avec de nombreux temples, le palais royal et de bons restaurants. On
y trouve aussi fast food et supermarchés. Dans les rayons, les
produits français ont la vedette : confiture « bonne
maman », tartelette Lu et même le roquefort est vendu à la
coupe( 95 dollar le kilo)
Mais c'est par une plongée dans son passé tragique
que nous commençons notre visite de la ville. Simple lieu entouré
de barbelés, le lycée Tuol Svay Prey devenu prison de haute
sécurité pendant la période de Pol Pot ( 1975- 1979) est
aujourd'hui un musée et mémorial. Tristement connu sous le nom de
S21, ici hommes, femmes et enfants ont été torturés et assassinés.
Dés l'entrée l'ambiance est donnée : sur la
pelouse où autrefois les lycéens s'amusaient 14 tombes se dressent.
Les 14 dernières victimes de la barbarie des Khmers rouges torturés
à mort avant l'arrivée de l'armée vietnamienne. La banalité du
lieu renforce ce sentiment d'abomination. Les différents bâtiments
entourés de barbelés se visitent dans un silence pesant. Lits
rouillés, chaînes, instruments de tortures évoquent à eux seuls
les atrocités commises. Des salles entières sont tapissées de
photos en noir et blanc des victimes avant et après torture. Enfants
et vieillards n'échappant pas à l'horreur. Les Khmers rouges très
méticuleux, tenaient des registres précis de leur exaltions et
faisaient même peindre par des prisonniers les scènes de torture et
d’exécution. C'est ainsi que les 7 survivants de S21 ont eu la vie
sauve grâce à leur métier (peintre ou photographe). Les
témoignages ou « déposition » sont aussi très
nombreux. Quelques étrangers, français, britanniques, australiens
ont péri à S21. Mais au fur et à mesure de notre visite nous
comprenons la folie meurtrière du régime de Pol Pot. Engrenage
terrifiant les Khmers rouges ont fini par s’entre tuer. Les
geôliers d'avant devenant victimes. Confrontés à la face la plus
noire de l'humanité nous en oublions palmiers, plages et exotisme.
Pas de photos......seulement la mémoire qui s'égare dans d'autres
lieux, d'autres temps avec d'autres tyrans...
Pour nous remettre de nos émotions nous allons
contempler le Mékong et boire un mango lassi sur ses quais ( nous
avons retrouvé la même enseigne qu'à Siem Reap).
Les autres jours de notre halte dans la capitale
furent consacrés à la visite du musée national, du palais royal et
de la pagode d'argent.
Le musée nous a enchanté aussi bien par son
architecture que par ses très belles collections de sculptures d'art
Khmer . Quant au palais royal, les bâtiments situés dans un immense
et très beau parc sont magnifiques mais les restrictions pour les
visiter nous gâchent un peu le plaisir. La salle du trône n'est
visible que par l'ouverture de quelques fenêtres et portes et
d'autres bâtiments sont interdits à la visite.
Mais peu importe....on goûte à Phnom Penh comme on
goûte à Paris en déambulant dans ses rues, s’arrêtant pour
savourer ses plaisirs culinaires et voir simplement ses habitants y
vivre. Les bons restaurants ne manquent pas mais la cuisine,ici, ne
s'affiche pas dans la rue comme en Thaïlande.
Souvent étrange pour nous les cambodgiens mangent de
tout : tortue, œuf avec le poussin déjà formé, araignée,
blattes,vers, fourmis.... !!! Lucas en bon explorateur culinaire
a testé le bœuf au mimosas d'eau accompagné de fourmis. Un petit
goût sympa selon lui et une bonne photo pour dégoutter les
copines !!
Notre sympathique guesthouse nous offre un agréable
balcon où nous prenons la fraîcheur le soir tout en écoutant de la
variété cambodgienne distillé par le restaurant qui nous fait
face. Quelques soirées ,jeux de dés en mangeant des donuts et
autres sucreries complètent le tableau.
Le visa pour le Vietnam en poche nous décidons de
partir pour Kratie ville bordée par le Mékong pour y découvrir les
villages au bord de ce fleuve mythique.
vendredi 4 avril 2014
14/03 : Krakor Cambodge
Il n'y a aucune raison de s'arrêter à Krakor. Petite ville
traversée par la nationale, elle en a tous les défauts :
circulation vive sur une route mal en point, poussière, bruit et
agitation. Et même si la ville est à mi chemin de Phnom Penh nous
avons du payer le trajet de bus en entier, c'est la pratique au
Cambodge...en tous cas pour les étranger !
Mais alors qu'allions nous faire dans cette « galère » !!...Toujours ce désir de découvrir un village flottant du Tonlé Sap bien sûr ! Et Krakor n'est qu'à quelques kilomètres de Kompong Luong, un de ces fameux villages. Beaucoup moins touristique que ceux situés près de Siem Reap, nous espérons profiter d'une ballade fluviale plus tranquille.
Après avoir crié au chauffeur de stopper et fait comprendre que nous voulions descendre là,(nous sommes les seuls à être sortis) les pieds dans la poussière des bas côtés, sous le soleil de midi, nous marchons vers l'une des 3 guesthouses indiquées sur internet ( pas de chapitre concernant Krakor sur notre guide).
L'après midi, Kompong Luong nous attendait donc. Mais notre ballade s’arrêta au pied du Tonlé Sap apercevant au loin le village. De notre propre volonté nous ne prîmes pas le bateau pour la visite d'une heure. Un voile d'agacement, de fatigue et de fatalité s'était emparé de notre première envie...
Le prix du bus, le repas de midi surpayé, le trajet en Tuk Tuk excessif... bref Krakor nous prend pour des « portes monnaies à pattes » et nous payons tout plus cher qu 'à Siem Reap. Ça en devient énervant !! Le prix du bateau est celui indiqué dans le guide mais l'ambiance est cassée. Sur ce port de fortune impossible de trouver une autre embarcation et quand nous arrivons à nous faire comprendre, les Cambodgiens nous renvoient au « monsieur qui vend les billets ».Mais malheureusement au vu de la pauvreté de ce village temporaire l'argent ne profite pas à ses habitants. Au bout de la piste, là où le Tonlé Sap s'est retiré la misère s'est installée. Des maisons, cahutes, baraques, abris jalonnent de par et d'autre la piste de terre rouge. Détritus en tout genre, plastiques surtout jonchent le sol que broutent quelques vaches. Des embarcations légères chargées de diverse matériaux, charbon, bambous ou même maison, complètent le tableau. Notre escapade fluviale se transforme donc en une ballade à pied par les villages qui jalonnent les 3 km de piste nous ramenant à Krakor. Retour agréable....Au son des « hello » et des «what's your name? nous traversons le Cambodge pauvre et rural. A notre passage, grands et petits nous interpellent avec de grands sourires. Ici pas question d'argent...seulement l'envie de se saluer, la fierté de parler quelques mots d'anglais et de nous montrer sa maison ou son jardin. Même les chiens sont sympathiques et lèvent la tête nonchalamment sur notre passage.
Ainsi fut notre courte escale à Krakor....les regrets passent...et seul restent les sourires.
Demain changement d'ambiance et direction Phnom Penh.
Mais alors qu'allions nous faire dans cette « galère » !!...Toujours ce désir de découvrir un village flottant du Tonlé Sap bien sûr ! Et Krakor n'est qu'à quelques kilomètres de Kompong Luong, un de ces fameux villages. Beaucoup moins touristique que ceux situés près de Siem Reap, nous espérons profiter d'une ballade fluviale plus tranquille.
Après avoir crié au chauffeur de stopper et fait comprendre que nous voulions descendre là,(nous sommes les seuls à être sortis) les pieds dans la poussière des bas côtés, sous le soleil de midi, nous marchons vers l'une des 3 guesthouses indiquées sur internet ( pas de chapitre concernant Krakor sur notre guide).
L'après midi, Kompong Luong nous attendait donc. Mais notre ballade s’arrêta au pied du Tonlé Sap apercevant au loin le village. De notre propre volonté nous ne prîmes pas le bateau pour la visite d'une heure. Un voile d'agacement, de fatigue et de fatalité s'était emparé de notre première envie...
Le prix du bus, le repas de midi surpayé, le trajet en Tuk Tuk excessif... bref Krakor nous prend pour des « portes monnaies à pattes » et nous payons tout plus cher qu 'à Siem Reap. Ça en devient énervant !! Le prix du bateau est celui indiqué dans le guide mais l'ambiance est cassée. Sur ce port de fortune impossible de trouver une autre embarcation et quand nous arrivons à nous faire comprendre, les Cambodgiens nous renvoient au « monsieur qui vend les billets ».Mais malheureusement au vu de la pauvreté de ce village temporaire l'argent ne profite pas à ses habitants. Au bout de la piste, là où le Tonlé Sap s'est retiré la misère s'est installée. Des maisons, cahutes, baraques, abris jalonnent de par et d'autre la piste de terre rouge. Détritus en tout genre, plastiques surtout jonchent le sol que broutent quelques vaches. Des embarcations légères chargées de diverse matériaux, charbon, bambous ou même maison, complètent le tableau. Notre escapade fluviale se transforme donc en une ballade à pied par les villages qui jalonnent les 3 km de piste nous ramenant à Krakor. Retour agréable....Au son des « hello » et des «what's your name? nous traversons le Cambodge pauvre et rural. A notre passage, grands et petits nous interpellent avec de grands sourires. Ici pas question d'argent...seulement l'envie de se saluer, la fierté de parler quelques mots d'anglais et de nous montrer sa maison ou son jardin. Même les chiens sont sympathiques et lèvent la tête nonchalamment sur notre passage.
Ainsi fut notre courte escale à Krakor....les regrets passent...et seul restent les sourires.
Demain changement d'ambiance et direction Phnom Penh.
jeudi 3 avril 2014
11/03 au 13/03 : Battambang
Après la flamboyante Siem Reap, Battambang nous donne
l'impression d'une citée désœuvrée et désargentée.
Notre arrivée tardive en bus (Je vous parlerais plus tard des transports au Cambodge!) n'a fait qu'augmenté ce sentiment. Situé au Sud Est de Siem Reap la ville fait figure de copie noir et blanc. Elle aussi a sa rivière, sa promenade sur les quais... mais elle est beaucoup moins touristique et son image s'en ressent. Elle fait figure de bourgade défraîchie (pourtant 20 000 habitants de plus que Siem Reap). Les infrastructures et aménagements semblent d'un luxe ancien. Et quelques édifices coloniaux dont des maisons de négoce française participent au charme surannée de la ville.
Une fois de plus, les excursions touristiques proposées ne nous conviennent pas, nous décidons donc de louer des scooters et de visiter la ville et ses environs.
Ce matin, départ pour le village de Phnom Sampeau qui abrite des temples perchés sur un promontoire calcaire, l'une des rare colline de la région. 12 kilomètre de nationale, une piste en terre sur notre gauche, et nous arrivons à de modestes habitations, stands de souvenirs et restauration. Après s'être acquittés du droit d'entrée, nous gravissons une petite route cimentée, abrupte et chaotique qui nous mène au pied des temples.Un singe et quelques pauvres échoppes témoignent du faible passage touristique. Mais ces modestes vendeurs survivent grâce à la vente d'encens et d'offrandes en tout genre que les pèlerins déposent aux pieds du Bouddha sacré. Quelques marches encore pour admirer le Stupa doré et une vue superbe sur la vallée s'offre à nous. Incités par la présence de tous ces temples, nous en profitons pour faire, nous aussi, une offrande à Bouddha afin qu'il nous porte chance pour la suite de notre voyage. En rebroussant chemin nous empruntons à gauche un long et raide escalier s'enfonçant dans un profond canyon.La descente est magnifique. Le minéral de l'arche naturelle rivalise de beauté avec le petit bout de jungle que l'on entrevoit en contrebas. Là aussi le lieux est sacré : statues de Dieux gardiens, minuscule temple troglodyte ( il faut marcher courbé dans l'obscurité pour faire son offrande). L'endroit est paisible et se prête à la méditation.........mais c'était sans compter sur les moustiques...!
Sortis de notre petit bout du monde hors du temps, nous prenons la direction de Phnom Barrau, village où se trouve des ruines de temples angkoriens du XIème siècle et situé à environ 30 km de là. Avec une carte primaire et le bon sens de l'orientation de Denis, notre chemin commence par une piste qui nous conduira à la grande route. Traversant la campagne avec ses maisons traditionnelles sur pilotis, ses troupeaux de bétail, ses rizières asséchées et sa vie animée, nous en prenons plein les yeux. Notre voyage est chaotique entre les trous sur la piste, la circulation et la poussière.....mais la conduite ravit Denis. Au fin fond de la campagne, au bord du chemin, sous un petit abri en palme nous trouvons de quoi faire le plein.Ici l'essence se vend en bouteille et de nombreux petits stands en vendent tout le long de la route. Mais notre jeune pompiste parle un peu le français et veut nous montrer ses talents. Ce joyeux personnage lance,à tous vents ,à son petit frère des «casses pas les couilles!» (expression apprise en travaillant en Thaïlande pour un patron français!).Parties de rire et petite photo en souvenir.
Après 20km de piste, nous retrouvons le bitume de la nationale. Jalonnée par de humbles échoppes et habitations la route se transforme tout à coup en cauchemar. En travaux, elle redevient une simple piste de terre mais où camion, voitures scooter et véhicule en tout genre circulent.Là le masque est une priorité et les nuages de poussière nous oblige quelquefois à fortement ralentir.....mais toujours pas de temples en vu !Nous avons dû louper un embranchement...... La chaleur et notre estomac criant famine, nous rebroussons chemin. Notre escapade motorisée se finit en une flânerie dans les rues de Battambang à visiter ses temples, ses fermes aux crocodiles et ses quais qui s'animent au coucher du soleil.
Nous apprécions la tranquillité de la ville. Et comme ses habitants, nous sommes tous les soirs au rdv sur les quais pour profiter de la fraîcheur et observer toute cette vie au fil de l'eau : le passeur qui vous fait traverser sur l'autre rive en quelques coups de rames, le pêcheur qui inlassablement jette son filet pour une maigre récolte et toutes ces embarcations qui sillonnent en long et en large la rivière, obligées quelquefois d'arrêter le moteur et de ramer pour passer les endroits les moins profond. Saison sèche oblige !
Les quais,eux aussi, sont animés. Les Khmers viennent faire de la gymnastique, courir, se promener en famille....L'occasion pour nous d'être saluer et d'échanger quelques phrases.. la curiosité est là , le langage fait défaut mais les rires et sourires remplacent bien des mots. Nous trouvons que le peuple Khmer est beau..les hommes, femmes et enfants sont d'une beauté incroyable même dépourvus attraits vestimentaires ou autre, ils ont un «je ne sais quoi d'indéfinissable» qui les rend fiers et souriant en toute occasion et dans ces yeux là, on voit pétiller les étoiles!
Le temps passe et nous devons continuer notre route...Il nous faut aussi nous occuper de notre visa pour le Vietnam (à prendre avant la frontière à Phnom Penh par exemple) et nous rapprocher de la capitale. Prochaine étape : Krakor, petite ville sur la nationale reliant Battambang à Phnom Penh et dont le seul attrait touristique est la proximité des villages flottants du Tonlé Sap.
Notre arrivée tardive en bus (Je vous parlerais plus tard des transports au Cambodge!) n'a fait qu'augmenté ce sentiment. Situé au Sud Est de Siem Reap la ville fait figure de copie noir et blanc. Elle aussi a sa rivière, sa promenade sur les quais... mais elle est beaucoup moins touristique et son image s'en ressent. Elle fait figure de bourgade défraîchie (pourtant 20 000 habitants de plus que Siem Reap). Les infrastructures et aménagements semblent d'un luxe ancien. Et quelques édifices coloniaux dont des maisons de négoce française participent au charme surannée de la ville.
Une fois de plus, les excursions touristiques proposées ne nous conviennent pas, nous décidons donc de louer des scooters et de visiter la ville et ses environs.
Ce matin, départ pour le village de Phnom Sampeau qui abrite des temples perchés sur un promontoire calcaire, l'une des rare colline de la région. 12 kilomètre de nationale, une piste en terre sur notre gauche, et nous arrivons à de modestes habitations, stands de souvenirs et restauration. Après s'être acquittés du droit d'entrée, nous gravissons une petite route cimentée, abrupte et chaotique qui nous mène au pied des temples.Un singe et quelques pauvres échoppes témoignent du faible passage touristique. Mais ces modestes vendeurs survivent grâce à la vente d'encens et d'offrandes en tout genre que les pèlerins déposent aux pieds du Bouddha sacré. Quelques marches encore pour admirer le Stupa doré et une vue superbe sur la vallée s'offre à nous. Incités par la présence de tous ces temples, nous en profitons pour faire, nous aussi, une offrande à Bouddha afin qu'il nous porte chance pour la suite de notre voyage. En rebroussant chemin nous empruntons à gauche un long et raide escalier s'enfonçant dans un profond canyon.La descente est magnifique. Le minéral de l'arche naturelle rivalise de beauté avec le petit bout de jungle que l'on entrevoit en contrebas. Là aussi le lieux est sacré : statues de Dieux gardiens, minuscule temple troglodyte ( il faut marcher courbé dans l'obscurité pour faire son offrande). L'endroit est paisible et se prête à la méditation.........mais c'était sans compter sur les moustiques...!
Sortis de notre petit bout du monde hors du temps, nous prenons la direction de Phnom Barrau, village où se trouve des ruines de temples angkoriens du XIème siècle et situé à environ 30 km de là. Avec une carte primaire et le bon sens de l'orientation de Denis, notre chemin commence par une piste qui nous conduira à la grande route. Traversant la campagne avec ses maisons traditionnelles sur pilotis, ses troupeaux de bétail, ses rizières asséchées et sa vie animée, nous en prenons plein les yeux. Notre voyage est chaotique entre les trous sur la piste, la circulation et la poussière.....mais la conduite ravit Denis. Au fin fond de la campagne, au bord du chemin, sous un petit abri en palme nous trouvons de quoi faire le plein.Ici l'essence se vend en bouteille et de nombreux petits stands en vendent tout le long de la route. Mais notre jeune pompiste parle un peu le français et veut nous montrer ses talents. Ce joyeux personnage lance,à tous vents ,à son petit frère des «casses pas les couilles!» (expression apprise en travaillant en Thaïlande pour un patron français!).Parties de rire et petite photo en souvenir.
Après 20km de piste, nous retrouvons le bitume de la nationale. Jalonnée par de humbles échoppes et habitations la route se transforme tout à coup en cauchemar. En travaux, elle redevient une simple piste de terre mais où camion, voitures scooter et véhicule en tout genre circulent.Là le masque est une priorité et les nuages de poussière nous oblige quelquefois à fortement ralentir.....mais toujours pas de temples en vu !Nous avons dû louper un embranchement...... La chaleur et notre estomac criant famine, nous rebroussons chemin. Notre escapade motorisée se finit en une flânerie dans les rues de Battambang à visiter ses temples, ses fermes aux crocodiles et ses quais qui s'animent au coucher du soleil.
Nous apprécions la tranquillité de la ville. Et comme ses habitants, nous sommes tous les soirs au rdv sur les quais pour profiter de la fraîcheur et observer toute cette vie au fil de l'eau : le passeur qui vous fait traverser sur l'autre rive en quelques coups de rames, le pêcheur qui inlassablement jette son filet pour une maigre récolte et toutes ces embarcations qui sillonnent en long et en large la rivière, obligées quelquefois d'arrêter le moteur et de ramer pour passer les endroits les moins profond. Saison sèche oblige !
Les quais,eux aussi, sont animés. Les Khmers viennent faire de la gymnastique, courir, se promener en famille....L'occasion pour nous d'être saluer et d'échanger quelques phrases.. la curiosité est là , le langage fait défaut mais les rires et sourires remplacent bien des mots. Nous trouvons que le peuple Khmer est beau..les hommes, femmes et enfants sont d'une beauté incroyable même dépourvus attraits vestimentaires ou autre, ils ont un «je ne sais quoi d'indéfinissable» qui les rend fiers et souriant en toute occasion et dans ces yeux là, on voit pétiller les étoiles!
Le temps passe et nous devons continuer notre route...Il nous faut aussi nous occuper de notre visa pour le Vietnam (à prendre avant la frontière à Phnom Penh par exemple) et nous rapprocher de la capitale. Prochaine étape : Krakor, petite ville sur la nationale reliant Battambang à Phnom Penh et dont le seul attrait touristique est la proximité des villages flottants du Tonlé Sap.
Inscription à :
Articles (Atom)