« Aran » comme on l'appelle aussi est une ville frontière d'une
province peu peuplée et pauvre de la Thaïlande.
Ici il n'y a rien à voir.. ! (selon le guide )
Les touristes y viennent, en général, pour y faire renouveler
leur visa ou pour simplement poursuivre leur voyage au Cambodge.
Tandis que les touristes thaïlandais,eux ,y font des emplettes (
marchandises de contre façon pas chères) ou passent la frontière
pour jouer au casino (interdit en Thaïlande).Nous ne devions pas
nous attarder mais nous avons trouvé un logement agréable, pas cher
et tranquille (après les réveils de Lopburi ...Quel pied !)
La chaleur commence à nous faire « souffrir » et la
perspective de nos pérégrinations en terre cambodgienne sous un
thermomètre qui va dépasser les 35° nous incite à prendre un peu
de repos près de la piscine de l'hôtel (les habitants aussi ont
accès à la piscine...après l'école les enfants viennent s'y
baigner).
Nous passerons la frontière que demain.....le temps....le temps
d'y penser et d'imprimer en soi les premiers souvenirs de Thaïlande.
La cuisine et les stands de rue font partie de nos grandes
découvertes mais il est difficile (malgré la demande générale) de
vous donnez des recettes. Souvent les herbes et légumes utilisés
nous sont inconnus.....là il y a de la carotte et des poivrons mais
ce légume qui ressemble à une courgette ronde....qu'est ce que
c'est ? Et cette herbe au goût particulier...? Les thaïlandais
ne connaissant pas les noms en anglais, ils ne peuvent nous donner
d'explication. Nous restons la plupart du temps ignorants mais
comblés par la diversité des saveurs et des plats.Nous avons pris
nos marques et même quelques habitudes ( Lucas restant quand même
le champion de l'exploration culinaire...!!!)
Mais la
fréquentation des stands de rue reste toujours hasardeuse ,non pas
sur la qualité de la cuisine mais sur ce que l'on va manger et
surtout à quelle dose d'épice.
Les papilles de Lucas se rappelle encore de quelques expériences
culinaires à Bangkok où la cuisinière, compatissante, lui apporta
en plus un peu de choux (non épicé) pour adoucir le feu de son
plat. !!! Il me faudrait plusieurs pages pour parler de la
cuisine thaïlandaise et de tous ces moments de plaisir qui nous ont
accompagné tout au long de notre voyage dans ce pays. Connaissant
les gourmands voyageurs que nous sommes ...rien d'étonnant !
Lucas a déjà pris RDV pour apprendre quelques recettes à son
retour en Thaïlande. Mais malheureusement la «malbouffe» existe et
fait déjà des ravages. Les thaïlandais se nourrissent aussi de
soupe de nouilles toute prête ou des sortes de brochettes
industrielles (immangeable ...on a essayé à la gare de Bangkok et
ça reste notre pire souvenir culinaire). La jeunesse thaïlandaise
s'approprie dans un élan de modernité nos mauvaises habitudes et
souffre souvent de problème de surpoids. Soda, sucreries et
inactivité envahissent le terrain et cette jeunesse, autrefois
désargenté, en élevant leur pouvoir d'achat gagne en kilos !
Les thaïlandais et thaïlandaises sont très coquets et font
attention à leur tenue. Toujours un peigne dans la poche pour se
recoiffer ou de la poudre dans le sac pour se remaquiller. Je me
souviens de cette vendeuse sur le quai de la gare qui, dormant sur
une couverture en attendant l'éventuel client, se repoudra le visage
après s'être réveillée pour vendre une bouteille d'eau. Même les
femmes plus âgées se mettent toutes sortes de bandeaux ou pinces à
cheveux (réservé chez nous plutôt aux fillettes!!) et se promènent
avec leur sac «hello kitty». Dans les régions où nous sommes
passés les jupes étaient courtes et les filles portent aussi des
shorts (pas grand non plus) ….un petit côté occidental marié à
un côté fillette (des gros Mickey ou autres héros) ....princesse
même avec des tulles transparents et des robes digne des conte de
fée pour enfants.
Les femmes ici semblent tenir un rôle important dans la société
thaïlandaise. Pas seulement en tant qu'épouse et mère de famille
mais aussi comme gérante de magasin, conductrice de taxi, policière
ou agent de sécurité.....il ne semble pas avoir de rôle ou de
métier réservé à la gente féminine et tout semble pouvoir
s'accorder au masculin ou féminin. Caissier, caissière, serveur,
serveuse....Elles travaillent aussi sur les chantiers de construction
à faire des taches ingrates et physiques (la misère s'accorde en
tout genre aussi!!) mais peuvent diriger des hommes sans que cela
semble poser des difficultés. Le problème provient surtout de la
répartition des richesses de ce pays qui avance à pas de géant,
laissant derrière lui les plus pauvres, homme femme ou enfant ainsi
que le traitement réservé aux minorités ethniques et aux expatriés
(birmans par exemple) souvent exploités et sous payés.
Le pays du sourire est un pays plein de contrastes....Tours
d'immeubles côtoyant des cahutes de tôle ou des statues géantes de
Bouddha, gros 4x4 roulant côte à côte avec des vélos ou tuk tuk.
Un mélange « sweet and sour » où sacré et profane,
richesses et pauvreté se marient au présent.
Mais nous n'avons fait qu'effleurer ce pays et il nous reste
pleins de choses à y découvrir. Le nord et la région de l'Isan
seront à notre programme à notre retour en Thaïlande...Alors à
dans 4 mois et ...bonjour le Cambodge.
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