Maintenant 5 jours que nous explorons Ko Phayam, petite île de la
mer d' Andaman. Et nous nous y sentons bien...!Même si notre
première approche était plutôt mitigée ( galère pour trouver un
logement, mieux vaut réserver avant!) son aspect plus sauvage nous a
conquis . Des touristes , certes, mais une offre de logement qui
reste à la taille de l'île. Pas de complexe hôtelier, seulement
des bungalows parsemés sur les plages et dans la forêt tout autour
de Ko Phayam.
Une île sans 7 eleven ( petite supérette que l'on trouve partout
en Thaïlande , enfin presque ) sans DAB (mieux vaut prévoir des
devises avant de débarquer) avec l'électricité seulement de 18
heures à 23 heures mais surtout sans bus, camion et même voiture.
Ici les rois se sont les scooters qui sillonnent les 4 petites routes
goudronnées et les différents chemins de terre qui mènent aux
bungalows et aux plages. Quel plaisir de vagabonder en scooter,
cheveux au vent à la découverte des baies de l'île, s’enfonçant
parfois dans la jungle ou roulant à travers les cultures d’Hévéa.
Quel vertige en apercevant ces arbres de 20 à 30 mètres de
hauteur et ces yuccas géants (enfin pour nous !).
La nature semble ici faire preuve d'imagination quand on regarde
ces lianes enroulées dans un artistique enchevêtrement........Elle
nous a conquis.
Les plages sont aussi superbes et propice au coucher de soleil.
L'eau y est chaude et transparente mais rien ne vaut les eaux de Ko
Tao pour le snorkeling. Ici il n'y a pas l'aquarium mais la baignade
a un goût de Robinson Crusoé. Depuis 5 jours nous sommes toujours
seuls sur notre petite plage. Seuls face à la mer, dos à la jungle
et à notre bungalow perché quelque mètres plus haut dans la forêt.
Les habitants de Ko Phayam vivent du tourisme, bien sûr mais
aussi de la culture d’hévéa et de noix de cajou. L'île est
couverte de noix de cajou et c'est actuellement le moment de sa
récolte (attention aux odeurs de fruits fermentés dur dur!!) et de
son festival .Eh non ! Nous n'aurons pas encore l' occasion de
voir une fête religieuse ou traditionnelle.
Ce festival ressemble plutôt à une fête votive d'un petit
village : stand de foire avec tir aux fléchettes, une «
pêche aux canards » où petits et grands attrapent des jetons
donnant droit à différents lots, château et jeux gonflables pour
les enfants,repas et boissons toute la journée, épreuves de sport
en tous genre, sono qui diffuse les derniers tubes thaïlandais et
sur laquelle farangs et habitants dansent . Mais surtout concours de
Miss « Noix de Cajou » .
5 candidates sont montées sur scène et se sont présentées .
Il y avait un jury et différentes épreuves comme dans nos concours
mais aussi le prix du public. Pour voter pour votre préférée il
suffit d'acheter des couronnes et des bouquets et de le lui donner.
La victoire dépend du nombre de couronnes de fleurs . Un seul regret
nous avions oublié l'appareil photo.
Je pensais que l'ambiance du festival me ferais essayer le
« hamburger chicken » (pas mauvais selon Lucas et même
les frites!) mais je ne m'ennuie pas encore de la cuisine
thaïlandaise. C'est si bon !!
Nous avons testé le green curry qui s'est révélé être
sublime.... Le restaurant est devenu notre cantine comme nous aimons
l'appeler . Nous y prenons au moins un repas par jour. A l'exception
d'hier.....Denis voulant assouvir son envie de grosses crevettes qui
le tenait depuis notre arrivée en Thaïlande, nous avons mangé au
port. Un kilo de grosses crevettes, une moitié cuites au barbecue
accompagnée d'une sauce citronnée et pimentée ( une madeleine de
Proust qui me rappelle l'Inde ),l'autre moitié frite à l'ail et
servie avec une sauce sweet and sour épicée. Un délice.....pour 20
euros ! Mais une entorse à notre budget nourriture. Et le
dernier mot reviens à Denis « nous fêtons les 15 premier
jours de notre voyage » Gourmandise oblige !!
Bref la vie est belle pour nous et nous nous sentons bien reposés
et prêts à découvrir une autre Thaïlande. Mais il est difficile
de partir de Ko Phayam. Tellement difficile que nous avons décidé
de laisser Ko Chang (la voisine) à nos regrets et de profiter
jusqu'à lundi de Ko Phayam. Et puis au niveau budget ça nous évite
des dépenses. Nous avons été surpris par le coût relativement
élevé pour la nourriture et les transports.Les habitants
s'approvisionnent par ferry et l'on sent le poids et le coût de
l'isolement pour cette petite île. On peut d'ailleurs se retrouver
en rupture de banane ( les + petites bananes que l'on appelle banane
pomme sont les meilleures, on en mange souvent plus d'un l kilo par
jour) ou avec peu de choix dans les sucreries.....
Mais lundi retour sur le continent puis nous remonterons sur le
nord à destination de Kanchanaburi : une autre
Thaïlande.....une autre histoire.
ça faisait un petit moment que je n'étais pas passée lire "heureux qui comme valérie et denis mangent des kilos de crevettes sur une île noix de cajou" ! J'espère que la suite va continuer à vous mettre plein d'étoiles dans les yeux. Des bises, Cécile
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